Apremilast - Informations pour les patients
(Otezla)
Présentation
L’aprémilast
est un médicament immunomodulateur de la famille des inhibiteurs de la
phosphodiestérase 4 (PDE4).
- Comprimés losangiques dosés à 30 mg
- Existe aussi en boîte d’initiation : 10 / 20 / 30
mg (permet de démarrer progressivement le traitement).
Prix indicatif :
- Environ 238 € la boîte d’initiation
- Environ 492 € par mois (remboursé à 30 % par
l’Assurance Maladie).
Prescription : réservée aux spécialistes en dermatologie, rhumatologie ou
médecine interne.
Indications
en dermatologie et rhumatologie
- Psoriasis en plaques modéré à sévère chez l’adulte,
en cas d’échec, contre-indication ou intolérance aux autres traitements
systémiques (méthotrexate, ciclosporine, PUVA).
- Ulcères buccaux de la maladie de Behçet chez
l’adulte nécessitant un traitement systémique.
- Rhumatisme psoriasique périphérique.
Posologie
habituelle
- Début progressif (boîte d’initiation) :
- J1 : 10 mg matin
- J2 : 10 mg matin et soir
- J3 : 10 mg matin, 20 mg soir
- J4 : 20 mg matin et soir
- J5 : 20 mg matin, 30 mg soir
- J6 et ensuite : 30 mg matin et soir
(dose d’entretien)
- Prendre le comprimé entier, avec ou sans repas.
- En cas d’oubli : prendre la dose dès que possible,
sans jamais doubler.
Contre-indications
- Grossesse (contre-indiqué) et allaitement
(déconseillé)
- Femmes en âge de procréer : contraception
obligatoire pendant le traitement et arrêt 1 mois avant une grossesse
envisagée
- Intolérance au galactose, déficit total en lactase,
syndrome de malabsorption glucose/galactose
Interactions
- Diminue l’efficacité : inducteurs puissants du
CYP3A4 (rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital,
millepertuis).
- Pas d’interaction significative avec méthotrexate
ni avec inhibiteurs du CYP3A4 (ex. kétoconazole).
Effets
secondaires fréquents
- Digestifs : diarrhées (≈ 15 %), nausées,
vomissements
- Perte de poids (indépendante des troubles
digestifs) → surveiller régulièrement
- Psychiques : insomnie, dépression, idées
suicidaires (rare mais important)
- Autres : céphalées, fatigue
Les effets secondaires surviennent souvent en début de traitement (2 à 4
premières semaines) et tendent à s’atténuer avec le temps.
Efficacité
- Évaluation à 12 à 16 semaines : la réponse clinique
est en général visible à 3 mois.
- Si aucune réponse à 24 semaines, le traitement doit
être interrompu.
Surveillance
- Clinique : suivi tous les 3 à 6 mois.
- Biologique : pas de surveillance systématique
nécessaire.
- Attention particulière : poids, humeur, troubles
digestifs.
Précautions
d’emploi
- Sujet âgé (> 65 ans) : risque accru de
diarrhées/vomissements.
- Insuffisance rénale sévère : dose réduite (30
mg/jour après schéma progressif adapté).
- Antécédents psychiatriques : suivi renforcé.
- Surveillance du poids si patient mince ou perte de
poids au cours du traitement.
Conseils complémentaires
- Alimentation
- Fractionner les repas, bien
s’hydrater
- Éviter café, thé, lait, viandes
grasses, légumes crus, épices, céréales riches en fibres
- Privilégier viandes blanches,
féculents raffinés, légumes et fruits cuits
- En cas de diarrhées
- Souvent modérées, régressent en
quelques semaines
- Conseils hygiéno-diététiques +
éventuellement médicaments (racecadotril, lopéramide, probiotiques)
- En cas de nausées/vomissements
- Fractionner les repas, éviter
l’activité physique juste après manger
- Si gênant : traitement court
possible (ondansétron, métoclopramide) sur prescription
Signaler rapidement à votre médecin : perte de poids importante, humeur
dépressive, idées noires, ou diarrhées sévères.